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2002 – Barathon premier cru

Visuel de la 18ème édition de Ô Les Choeurs

Reportages

2002 – Barathon premier cru

2002

#association #concert #festival #lieu #EMD #OLC

L’événement a lieu une semaine avant le IN qui se déroule à l’Auzelou. Avec le barathon, Elizabeth My Dear donne de l’ampleur à son action et fait vivre Tulle, du quartier de la gare jusqu’au Trech. L’association fixe le concept avec un cahier des charges simple et clair : une série de concerts est organisée dans différents bars de la ville et le mélomane doit pouvoir se rendre à pied de l’un à l’autre. Une dizaine de troquets sont volontaires dès la première année.

Jérôme Monteil, président de l’association, en précise l’idée dans La Montagne à l’époque : « Lors des précédentes éditions d’Ô Les Choeurs, nous avions déjà programmé des concerts dans le centre ville, notamment au Cheval Noir et à la Salamandre. Cette année nous avons pris exemple sur Limoges, en voyant plus grand, et les cafés tullistes nous ont suivis ».
Du côté de la programmation, l’association y voit également une bonne occasion de proposer des concerts découvertes et de mettre ses coups de cœur en avant.

Affiche de l'édition 2002 du festival Ô Les Choeurs - Archives Elizabeth My Dear

Affiche de l'édition 2002 du festival Ô Les Choeurs - Archives Elizabeth My Dear

25 octobre 2002, première épreuve !

La soirée de concert du vendredi 25 octobre débute « Aux Voyageurs » dans le quartier de la gare. Les afficionados du live n’en sont pas des habitués, mais qu’à cela ne tienne, le barathon permet aussi de découvrir des lieux que l’on ne fréquente pas habituellement. Il est 18h, le soleil commence son déclin, le barathon peut enfin démarrer. C’est Motorcycle Stunt qui fait le premier frémir les oreilles des spectateurs, le ton est pop mais curieusement lent. Les premiers tintements de verre résonnent tout de même et les sourires s’impriment sur les visages. À l’issue de cet apéritif musical, les barathoniens empruntent l’avenue Victor Hugo pour rejoindre l’arrière salle du Winners, à quelques encablures de là, où la pop noisy de Pull commence à résonner. Le groupe emplit le lieu d’une atmosphère électrique, les riffs commencent à déborder. Cette fois, le ton est vraiment donné.
Pour l’étape suivante, direction La Calèche, un peu plus loin dans l’avenue. La petite ballade dégourdit les jambes et apaise les tympans. Il faut savoir se préserver lorsque l’on aborde une telle épreuve !

Ce sont des étudiants et des lycéens qui peuplent le lieu, hasard du calendrier c’est aussi jour de promo à Edmond Perrier. Les faunes peinent à se mélanger et les musiciens de Summer Factory ne parviennent pas à percer le mur estudiantin.
Pas question de rester sur cette sensation d’inachevé. La soirée continue dans les atours boisés du Texan, voisin du commissariat de police (plus tard « Opus Café »). Red Underground entraîne le barathon dans son tout premier pogo. Pendant ce temps, les demis se succèdent et le voisinage procède à quelques contrôles d’identité.

Minuit est passé quand le set du groupe se termine. Il reste une étape à parcourir et quelques faux cols à descendre. Le peloton se faufile nuitamment vers la Salamandre (aujourd’hui « Le 5 ») pour terminer la soirée sur le folk western de Shunatao. La presse relatera une fin de soirée épique et ardente sur le quai de Chammard.

 

 

26 octobre, on remet le couvert !

C’est Sylvain Chauveau, qui entame les hostilités le samedi 26 octobre. L’artiste est complexe, sa musique torturée. Il déplaît, voire même irrite le public réunit à la Stékia rue de la barrière. La soirée de concerts ne débute pas sous les meilleurs auspices. Elizabeth fait des choix osés, mais cette audace fait partie de l’ADN du barathon. Pornboy qui est programmé dans la foulée au Molière remet le public en selle avec sa pop succulente. Quelques mètres plus loin, Shoki attend de pied ferme les barathoniens au Chabrol (devenue aujourd’hui le Pré Soir). Les décibels pleuvent dès 21h30 et le public se met à l’unisson du groupe, les vitres vibrent et le sol tremble !

 

«  C’était des punks, on a eu peur que le plancher s’effondre ! »

Nicolas Auzeloux

La soirée continue au Globe avec les brivistes de Scories qui ravissent le public de leur pop new wave, c’est presque un moment de répit avant que la soirée n’accélère à nouveau. Sitôt le set du trio terminé qu’Ordinator démarre le sien au Cheval Noir (derrière le Caveau). L’heure est déjà bien avancée et Jérémy Morjane rapporte dans la Montagne que ce sont désormais des petits groupes à la démarche hésitante qui gagnent le bar souterrain transformé en sauna. Ils y resteront jusqu’aux environs de quatre heures du matin, sans avoir eu de repos dans ce temple éphémère de la musique électro-punk.

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Shunatao - Heavy Sentimental

Premier barathon réussi pour Elizabeth My Dear qui marque de son empreinte l’automne tulliste. L’asso remet le couvert quelques jours plus tard avec son IN composé de têtes d’affiches qui reflètent bien l’époque. Les toulousains de Zebda tiennent la tête d’affiche le jeudi en compagnie de Aiwa, Robots In Disguise et des tullistes de Carlosound. Viennent Massisilia Sound System, les limougeaud de Bushmen, Kerplunk et Zenzilé le vendredi. Le samedi est techno avec notamment le Lutin et Interlope.

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