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    Couverture

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    L'édito et le sommaire

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    Coup de coeur à Dominique A

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    Coup de coeur à Dominique A

    La date du concert tulliste est doucement abordé.

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    Coup de coeur à Dominique A

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    Présentation du cinéaste Manuel Poirier

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    Présentation du cinéaste Manuel Poirier

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    Présentation du cinéaste Manuel Poirier

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    Présentation du cinéaste Manuel Poirier

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    Présentation du festival de cinéma de Clermont-ferrand

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    La programmation du festival des Nuits de Nacre 1993

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    Interview de Bernard Dobbeleer du groupe La Variété

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    Interview de Lighthouse

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    Interview de Lighthouse

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    Les chroniques de disques

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    Les chroniques de disques

    Zoom sur le label Zoo’s Production

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    retour sur "le salon des revues" de Limoges

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    Pour la première fois, Subculture s'intéresse à la TV

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    L'ours de Subculture

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    Quatrième de couverture

    Communication de l’association ADOT

Portraits

Fabrice Ponthier, la musique chevillée au coeur

1993 - 2009

#festival #personnalité #addiam

Atteint par une maladie génétique, Fabrice s’en est allé le 18 mai 2009, trois mois après avoir subi une lourde greffe coeur-poumons dont il savait qu’elle n’était pas sans risque. Les hommages des artistes et des professionnels ont été nombreux à fleurir dans les jours qui ont suivis.

Comme un seul Homme

Nous retrouvons trace de l’implication de Fabrice dès le 01 janvier 1993 avec la création de Subculture, l’association dans laquelle il est hyperactif. L’asso s’engage sur plusieurs terrains culturels et il en est une cheville ouvrière. Il assume d’ailleurs le poste de directeur de la publication de la revue trimestrielle éponyme. L’association s’implique également dans la programmation de concerts. Elle invite Dominique A le 19 novembre 1993 à la salle Latreille à Tulle. L’artiste est un coup de cœur de Fabrice, il a d’ailleurs pu l’interviewé quelques mois plus tôt lors d’une Black session de Bernard Lenoir à France Inter. Fabrice organise d’autres concerts, Autour De Lucie est programmé en 1995 et de nombreuses Subsessions ont lieux dans le petit forum du théâtre. Ces moments privilégiés sont l’occasion pour Fabrice de présenter dans un cadre particulier des artistes qui le touche et dans lesquels il croit.

 

Compte rendu de la seconde Subsession avec Matthieu Boogaerts et Ignatus - Article paru dans La Montagne le 11 mai 1996

Compte rendu de la seconde Subsession avec Matthieu Boogaerts et Ignatus - Article paru dans La Montagne le 11 mai 1996

Fabrice s’investit au-delà de sa propre maladie. Les concerts sont aux bénéfice de l’association France ADOT qui œuvre pour le don d’organe. Il savait que son affection ne pouvait être traitée que par un don. Alors en l’attendant patiemment, c’est lui qui donne aux autres.

Il se lance en 97 dans un projet un peu fou : réaliser un disque au profit de cette cause. La symbolique y est présente de bout en bout, le disque est uniquement composé de duos et de collaborations. Il convainc des artistes de renommées de s’y impliquer. La playlist fait rêver : on y trouve Mathieu Boogaerts qui chante avec Fabulous Trobadors, Jean-Louis Murat et Lucia, Katerine et la bande d’Autour de Lucie, Christophe Miossec en compagnie de Pascal Comelade ou encore Arielle et les Innocents. La compilation caritative « Comme un seul homme » est éditée en 1998, les titres sont souvent mélancoliques mais chargés d’espoir.

Pochette du disque Comme un seul homme - Recto

Pochette du disque Comme un seul homme - Recto

Pochette du disque Comme un seul homme - verso

Pochette du disque Comme un seul homme - verso

Un festival à la campagne

Fabrice intègre l’Addiam (Association Départementale de Développement des Initiatives Artistiques et de Médiation) au poste de chargé de mission pour les musiques actuelles et le cinéma. Écouté par l’institution départementale il met sur pied un nouveau festival de musiques actuelles. Il a lieu dès 1999 au Domaine de Sédières, une propriété du département. Cette proposition complète l’offre de spectacle déjà présente sur le domaine.

Il imprime sa patte sur l ‘événement en y faisant une programmation audacieuse et exigeante. Son ami Dominique A est tête d’affiche de la première édition ainsi que Yann Tiersen. Fabrice aime la profondeur des textes et des mélodies,  ça se ressent dans la programmation. Il fait jouer son réseau à plein et les grands noms se succèdent. La renommée du festival, dans son écrin de verdure, dépasse rapidement les frontières corréziennes.

Fabrice le défend bec et ongle, son caractère impétueux est une force et sa détermination un outil puissant. À force de travail le petit festival se fait un nom. Le Monde et Libération dépêchent des journalistes sur place. Le 26 juillet 2004, Bruno Masi écrit dans Libé :

 

« Sédières est à la pop ce qu’Aquaplanning, feu le festival si prisé d’Hyères, était aux musiques électroniques : une belle fête, loin de la grande distribution musicale ».

Bruno Masi - Libération - le 26 juillet 2004

La même année dans Le Monde Stéphane Davet décrit le festival comme une « oasis improbable sur la route des rassemblements de l’été » et qualifie Fabrice de « doux activiste ». Le festival rassemble alors la fine fleur de la chanson et de la pop française avec Alain Bashung, Dionysos, Laetitia Sheriff, Daniel Darc et s’autorisait même à aller dénicher des petits nouveaux comme Florent Marchet et Cali.

À l’instar des artistes d’envergures nationales, Fabrice savait aussi donner des coups de pouce aux groupes locaux. Il crée les Indépendances de Sédières, un tremplin défricheur de talents. Là encore, son réseau est mis à profit, le jury du dispositif se compose à la fois d’acteurs locaux d’importance et également de critiques rock reconnus tel que Jean-Daniel Beauvallet des Inrocks. Ainsi Carlosound, K6, La Spirale, Summer, Scories ou encore Anticlimax foulent les planches de la scène de Sédières. Certains seront même programmés à l’affiche du festival.

Fabrice était un homme d’engagement, un meneur de projet. Il savait convaincre et persuader de l’impérieuse nécessité de placer la culture au centre de notre société. Nous gardons le souvenir de celui qui avait une forte volonté de partager ce qui lui tenait à cœur. Ce cœur qui lui a finalement tant fait défaut.

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