Les guitares sont reines, les rythmiques implacables, bref les morceaux sont efficaces… Ici les groupes s‘inspirent des formations mythiques des années 70, et aussi du blues, c’est l’école classique du rock’n’roll !
15 morceaux
Les années 90 et 2000 sont celles des croisements des expérimentations. On ose faire plus de choses, les paroles se libèrent. Les morceaux sont plus rugueux et puisent leurs inspirations dans un environnement qui s’élargit mais souvent assez sombres.
9 morceaux
Les mélodies sont mises à l’honneur et le chant trouve ici une place majeure. Les compositions sont le plus souvent mélancoliques et tristes, les tempi sont plus lent. Ces esthétiques ont un succès retentissant au début des années 2000.
13 morceaux
Les technologies occupent de tout temps une place majeure dans l’évolution de la musique, ces esthétiques sont les dernières à apparaître. Les sons sont synthétiques ou samplés, les formes plus urbaines.
12 morceaux
L’accordéon fait partie du patrimoine corrézien. À Tulle, la manufacture Maugein s’emploie à fabriquer et à faire rayonner l‘accordéon depuis 1919. L’instrument est partie prenante des musiques traditionnelles, il est ancré dans la mémoire collective et trouve aussi sa place dans les musiques actuelles. Il fallait bien un festival pour raconter tout ça.
C’est le Centre d’Animation Culturelle qui organise les premières Nuits de Nacre en 1988, en continuité d’un stage d’accordéon annuel qui a lieu depuis le début des années 80. Jean-Louis Delage, employé par la ville en est une cheville ouvrière. Les commerçants se prêtent au jeu en décorant leurs vitrines. La ville s’anime : Juliette Greco, Yvette Horner, Le Forestier, Nougaro et d’autres investissent les lieux année après année. Richard Galliano imprime sa marque sur le festival en devenant directeur artistique en 89. La municipalité bienveillante est partie prenante de l’événement.
Le théâtre des Sept Collines ouvre ses portes en 1994 et succède au CAC. Le théâtre prend le relais deux années durant. Sportive, la ville accueille une étape du Tour de France cycliste en 1996 le jour de la fête nationale. Tulle se mobilise autour de l’événement populaire, la petite reine invite l’accordéon à l’accompagner pour un moment festif qui se terminera en feu d’artifices.
Les Nuits de Nacre retrouvent le mois de septembre dès 1997 et le festival continue de chercher de la stabilité. Pour ce faire une nouvelle structure voit le jour : l’Association de Préfiguration du Pôle National de l’Accordéon à Tulle (APPNAT) prend désormais en charge le festival. Pour soutenir la jeune structure, l’ADIAM de la Corrèze prête main forte et coorganise cette édition. Les ambitions du festival se clarifient, il s’agit de faire aimer l’accordéon au plus grand nombre. La programmation se diversifie et l’esprit festif gagne du terrain.
Le festival trouve alors son rythme de croisière, la direction artistique est confiée à Laurence Lamy qui s’installe dans la cité tulliste. Cette experte ès accordéon conduit les 15 éditions suivantes. Elle marque le festival de sa personnalité, elle choisit des thématiques fédératrices et le code couleur noir et jaune est rapidement adopté.
Une seconde association qui émane de l’APPNAT voit officiellement le jour en 2003 : c’est la Cité de l’accordéon. Elle a pour but de favoriser le développement de l’accordéon à Tulle, elle sera indissociable du festival. De frénésies tziganes en ivresses celtiques, les années s’enchaînent et la fête s’installe durablement. Le rendez-vous est incontournable, les rues de Tulle sont noires de monde.
Laurence Lamy quitte la Corrèze en 2012. Aurélie Fernandes qui la secondait depuis 2007 quitte à son tour l’association au cours de l’année 2017 après avoir assumé l’organisation du festival plusieurs années durant, entourée d’une équipe technique fidèle et dévouée.
Sébastien Farge, l’enfant du pays passe la main à son tour la direction artistique après des brillantes éditions. L’organisation du festival est à reconstruire pour fêter les 30 ans du festival. Des Lendemains Qui Chantent se porte volontaire pour soutenir la Cité de l’Accordéon. Les deux associations expérimentent de concerts de nouvelles formules pour renouveler le concept et offrir au public une expérience neuve de la fête tulliste.
De nombreux organisateurs et structures se passent le flambeau depuis la création du festival avec toujours la volonté de faire vivre un patrimoine local majeur dans un esprit de fête et une volonté de partage. Gageons que ces bonnes ententes durent encore bien des années pour que nos nuits restent enflammées.