Les guitares sont reines, les rythmiques implacables, bref les morceaux sont efficaces… Ici les groupes s‘inspirent des formations mythiques des années 70, et aussi du blues, c’est l’école classique du rock’n’roll !
15 morceaux
Les années 90 et 2000 sont celles des croisements des expérimentations. On ose faire plus de choses, les paroles se libèrent. Les morceaux sont plus rugueux et puisent leurs inspirations dans un environnement qui s’élargit mais souvent assez sombres.
9 morceaux
Les mélodies sont mises à l’honneur et le chant trouve ici une place majeure. Les compositions sont le plus souvent mélancoliques et tristes, les tempi sont plus lent. Ces esthétiques ont un succès retentissant au début des années 2000.
13 morceaux
La chanson à texte dispose d’une place importante en France avec l’héritage des grands auteurs. Les textes et les messages qu’ils sont mis en avant. La poésie est à l’honneur mais les revendications, humanistes, sociales ou écologiques ne sont jamais bien loin.
15 morceaux
Mur d'affiche rue du Dr Ramon à Tulle dans la zone commerciale de Cueille
1990 à nos jours
Conseillère d’éducation populaire et de jeunesse à la DDCSPP (Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations), Bernadette Vignal a participé à la reconnaissance et à l’essor des musiques amplifiées en Corrèze.
« Mon premier concert fondateur, c’était en 1975 il me semble. J’étais alors interne au lycée d’Arsonval et j’étais allée voir Magma et Léo Ferré sous un chapiteau installé près du Stadium de Brive. »
Impossible, lorsque l’on assiste à une programmation aussi ambitieuse, de ne pas nourrir à son tour de grandes ambitions pour la jeunesse et pour l’avenir des musiques amplifiées !
C’est dans les années 1990, alors que Jeunesse et Sports proposait des programmes de soutien aux initiatives, que Bernadette Vignal a remarqué l’attrait des jeunes pour la musique. À cette époque, hormis les conservatoires et les foyers ruraux, il n’existait aucune structure capable de répondre à ces aspirations musicales naissantes ! Au même moment, elle a fait la rencontre de Christine Souletie, cofondatrice de Swing Easy. Les problématiques rencontrées par l’association ainsi que l’énergie déployée par ses membres n’ont fait que confirmer son intuition de départ : « il y avait un vivier » !
Christine Souletie - cofondatrice de Swing Easy - Photo William Debois
Et puis, en 1993, il y a eu un tremplin. Organisé par Isabelle Denis pour célébrer le 10ème anniversaire du Point Information Jeunesse de Brive, l’événement a su rassembler. Jeunes et moins jeunes. Public et musiciens, amateurs ou confirmés.
« Ça a été une explosion, se souvient Bernadette Vignal. Il y avait eu du monde toute la journée, à la fois sur scène et dans la rue. Il y avait des groupes de Brive, de Tulle, du nord du Lot, de Dordogne… »
Pochette de Sij On Rockin - Les concerts des 10 ans du SIJ ont fait l'objet d'un disque live.
Pour la première fois, quelque chose de concret été proposé à celles et ceux qui étaient contraints, faute de lieu adapté, de jouer dans leur chambre ou dans leur garage depuis des années.
De rencontres en rencontres et grâce à un passage par l’INDJEP (Institut National de la Jeunesse et de l’Education Populaire) où elle a suivi plusieurs formations sur les musiques actuelles, Bernadette Vignal a étoffé ses connaissances. Jusqu’à écrire en 1995, avec Pascal Ceaux, Marc Touché et l’association Swing Easy, un rapport sur l’état des lieux des musiques amplifiées. L’objectif ? Faire comprendre à ceux qui en doutaient encore « qu’il ne s’agissait pas de quelques jeunes qui criaient fort le soir mais qu’il y avait bel et bien quelque chose derrière tout ça » !
Petit à petit, les musiques actuelles ont joui d’une nouvelle considération et Bernadette Vignal, de par son travail au sein de Jeunesse et Sports, a participé à la construction d’un lieu désormais bien connu des tullistes : Des Lendemains Qui Chantent. Mais elle a également, de manière plus discrète, aidé bon nombre de jeunes à mener à bien les projets auxquels ils croyaient (entre autres, Rémi Faure et Maryline Lagrafeuil pour « Ô Les Chœurs »). Félicitant aussi bien la finalité d’une action que le temps de préparation nécessaire à son accomplissement. Encourageant aussi bien l’attachement de la jeunesse au territoire corrézien que l’indispensable assurance dont il fallait faire preuve pour faire bouger les lignes.