Les guitares sont reines, les rythmiques implacables, bref les morceaux sont efficaces… Ici les groupes s‘inspirent des formations mythiques des années 70, et aussi du blues, c’est l’école classique du rock’n’roll !
15 morceaux
Les années 90 et 2000 sont celles des croisements des expérimentations. On ose faire plus de choses, les paroles se libèrent. Les morceaux sont plus rugueux et puisent leurs inspirations dans un environnement qui s’élargit mais souvent assez sombres.
9 morceaux
Les mélodies sont mises à l’honneur et le chant trouve ici une place majeure. Les compositions sont le plus souvent mélancoliques et tristes, les tempi sont plus lent. Ces esthétiques ont un succès retentissant au début des années 2000.
13 morceaux
Les technologies occupent de tout temps une place majeure dans l’évolution de la musique, ces esthétiques sont les dernières à apparaître. Les sons sont synthétiques ou samplés, les formes plus urbaines.
12 morceaux
Édito du fanzine Crème Brûlée n°6
1990 - Aujourd'hui
Un fanzine est une publication papier en vogue dans les années 90. Il se passe de main en main, se trouve dans les salles de concerts, le plus souvent dans les milieux rock. C’est le mouvement punk avec le Do It Yourself en étendard qui a été le plus prolixe. La Corrèze n’a pas été en reste.
Crème Brûlée est une de ces publications réalisées en Corrèze. Son nom fait référence à la chanson du même titre de Sonic Youth sorti en 1992. Bertrand Béril en est rédacteur et s’intéresse beaucoup à la mise en page, Thierry Ginesté quant à lui produit de nombreuses BD. Comme tout fanzine qui se respecte, Crême Brulée est distribué sans dépôt légal lors des concerts, dans les bars ou disponible au local de Swing Easy à Tulle.
Bertrand y rédige des articles, annonce les concerts à venir et Thierry publie des bandes dessinées dont les sujets se situent parfois en-dessous de la ceinture dans la lignée de Hara Kiri. Apprentis journalistes, les rédacteurs livrent des interviews des groupes qui se produisent dans la région.
L’assemblage y est artisanal, on imprime, on dessine, on découpe, on rature, on superpose, on colle. Les traitements de texte ne sont pas encore légion en ce début de décennie 90. Le résultat aux allures dada est photocopié au système D. Quelques feuilles A4 ordonnées les unes aux autres sont pliées en deux puis agrafées manuellement. La passion côtoie l’artisanat pour produire un objet qui répond à l’univers graphique du mouvement punk rock : les lignes sont sèches, le graphisme est rugueux, l’ensemble paraît brut mais l’humour et la dérision y ont toute leur place.
Deux lecteurs de fanzines patientent avant un concert salle Latreille à Tulle - Photo William Debois
Le financement est maladroit, les publications sont tantôt payantes, tantôt gratuites, le numéro 3 est « en vente gratuite ». Quelques commerces partenaires y ont un petit encart publicitaire. On retrouve Musica, l’Orée des Arts, La Taverne du Théâtre, le café Puyblanc… Les dates de bouclage sont rarement respectées et certains numéros en sont d’ailleurs dépourvus, ça fait partie de la philosophie de l’objet : rien n’est obligatoire, tout est fait selon l’envie du moment.
Six numéros de Crème Brûlée ont vu le jour en 94 et 95, un hors série a même été édité. Crème Glacée, c’est son nom, reprend le meilleur des précédents numéros. Bertrand relancera un nouveau fanzine en 1997 sous le nom de La Torpille. C’est également sous ce nom qu’il baptisera son association et qu’il sera DJ, au Cheval Noir notamment.