Les guitares sont reines, les rythmiques implacables, bref les morceaux sont efficaces… Ici les groupes s‘inspirent des formations mythiques des années 70, et aussi du blues, c’est l’école classique du rock’n’roll !
15 morceaux
Les années 90 et 2000 sont celles des croisements des expérimentations. On ose faire plus de choses, les paroles se libèrent. Les morceaux sont plus rugueux et puisent leurs inspirations dans un environnement qui s’élargit mais souvent assez sombres.
9 morceaux
La chanson à texte dispose d’une place importante en France avec l’héritage des grands auteurs. Les textes et les messages qu’ils sont mis en avant. La poésie est à l’honneur mais les revendications, humanistes, sociales ou écologiques ne sont jamais bien loin.
15 morceaux
Les technologies occupent de tout temps une place majeure dans l’évolution de la musique, ces esthétiques sont les dernières à apparaître. Les sons sont synthétiques ou samplés, les formes plus urbaines.
12 morceaux
1985 à 1989
C’est une soirée exceptionnelle qui se prépare ce samedi 24 juin 1989. Mais avant d’en dire plus, situons l’action : tout ce qui va suivre se passe tout à côté de la frontière qui sépare le Lot de la Corrèze.
Nous sommes dans la localité des Quatre-Routes-du-Lot. Notre sujet en tire son nom : il s’agit de la Nuit des Quatre Routes. L’édition 1989 est particulière car c’est la quatrième édition. Pour l’occasion, il fallait bien quatre groupes sur scène.
On récapitule : c’est la quatrième édition de la Nuit des Quatre Routes qui a lieu au Quatre-Routes-du-Lot et il y a quatre groupes sur scène. C’est ce qu’on appelle un alignement des planètes.
Mais comment en sommes-nous arrivé là ? Les organisateurs expliquent que tout démarre pour la fête de la musique en 1985 à laquelle participent trois groupes. C’est la première qui a lieu dans le village. La soirée est réussie bien que le public subisse les affronts des éléments. La pluie s’est invitée à la fête et tous sont trempés jusqu’au os.
Qu’à cela ne tienne ! Ils recommencent en 1986 et c’est sous le soleil que la seconde édition a lieu. Cette fois-ci deux groupes se partagent la scène. Quidam et Mandarine* se succèdent, la soirée est réussie. En 1987, on prend les mêmes et on recommence ! Le succès est à nouveau au rendez-vous.
Convaincu par les réussites des années précédentes, le public se prépare à fêter la musique aux Quatre Routes en 1988. Chacun est prêt à passer une soirée mémorable. Mais à la surprise générale, il ne se passe rien. Aucun concert n’est prévu. L’organisation se défend de n’avoir rien pu prévoir faute de temps et de moyens.
Déçus de ne rien faire en 1988, tous se promettent de concocter une édition 1989 aux petits oignons. Ils louent une grosse sonorisation, de la lumière et programment pas moins de quatre groupes. On est plus proche d’un festival que d’une fête de la musique.
Les organisateurs mêlent groupes locaux et visiteurs pour cette grande soirée. Le tout est dans une tonalité résolument blues-rock. Tools et BF15 assurent l’entame de la soirée. Tools sont les enfants du pays. Attention tout de même pas confondre le groupe avec les Tool ! À leur tête Roy, d’origine anglaise enchaîne les riffs hendrixiens. Les seconds ont leurs racines en Haute-Corrèze. Les amateurs de tubercule reconnaissent dans le nom du groupe une variété bien connue de pommes de terre. Le groupe est composé de Bernadette Ventadour, Denis Gorse, Jean-Luc Boisselier, Pierre Orléange et Philippe Deguillaume.
Les Happy Drivers et Fly And The Tox continuent ensuite la soirée sur la scène lotoise.
Ces derniers sont la révélation de l’édition 1988 du Printemps de Bourges, le groupe est en plein essor et prépare la sortie d’un 33 tours pour la fin de l’année. Les organisateurs présentent la formation en lettres majuscules sur le flyer. Les qualités harmoniques et le charme du combo toulousain sont largement vantés. Il est mené par Nicolas Cassaigneau à la guitare et au chant, accompagné d’une solide section rythmique.
Ce sera ensuite le tour des Happy Drivers. La notoriété du groupe précède désormais leur venue. Ils sont les dignes représentant du Gougnaf Mouvement. Les Happy Drivers sont eux aussi en plein développement. Auparavant d’inspirations fifties, le combo muscle son jeu, ils accélèrent les tempi et délivrent de plus en plus d’énergie sur scène. Les scènes d’ailleurs, ils les partagent le plus souvent avec la fine fleur du punk français et côtoient Parabellum, Les Sheriffs ou les Cherokees. Pour parfaire le tableau le groupe vient d’être rejoint par le bassiste de Los Carayos.
Bref, cette soirée s’annonce sous les meilleurs auspices et les organisateurs préviennent : « Attendez vous à tout ! Et même au pire ».
Vous avez des souvenirs de ces événements ou bien même des archives, comme des photos, des flyers ou des affiches ? N’hésitez pas à vous manifester à l’adresse suivante : histoire@deslendemainsquichantent.org
*Un titre de Mandarine est disponible dans les playlists du site dans la catégorie rock !